La danse congolaise, une tendance à la pornographie

Publié le par Kingunza Kikim Afri

Cela n’est plus à démontrer  tellement que  le phénomène est à la mode et monte au créneau.  Les artistes musiciens congolais gratifient leurs mélomanes de chansons obscènes et de clips frisant la pornographie. Et cela prend, de plus en plus, de l’ampleur malgré l’indignation que cela suscite. Il suffit d’écouter les derniers opus mis sur le marché pour s’en rendre compte : l’album du patron de Koffi Olomide, « Techno Malewa » de Werrason, ou encore « Crise financière », le dernier album de Bozi Boziana, sans oublier « Arsenal de belles mélodies » de Fally Ipupa et «  Qui est derrière-toi ?» de Ferre Gola.

 

(Une exhibition de la danse congolaise avec toutes ses ramifications pornographiques)

Photo AEM

 

Pour mieux vendre un album, certains artistes pensent qu’il faut impérativement le truffer de passages obscènes sous forme de métaphores pour tromper la vigilance. Le dernier à s’y adonner est le grand-père Bozi Boziana. Lui qui devrait être considéré comme un modèle, est aussi versé, on ne sait trop pourquoi, dans la dépravation des mœurs.
En effet, dans son opus mis sur le marché, il est allé plus loin encore en réalisant des clips suggestifs. Et du coup, on ne reconnaît plus ce grand-père du temps de « Doucouré », « La Reine de Sabah » et autres. Des chansons d’anthologie ! Le comble est que ces artistes font fi des reproches qui leur sont faits. Curieusement, la Commission de Censure gobe toutes ses bêtises sans se frotter les yeux.

 

Il devient très embarrassant de regarder certains clips en présence des enfants, de ses beaux parents.  On ne sait pas si ces artistes le font chez eux. S’attaquer à ce phénomène par des interdictions ne fait pas l’unanimité. Car,  il y a une frange de mélomanes qui y trouvent leur compte. Seulement, il s’agit là de produits estampillés tous publics. Ces chants et clips obscènes, présentés au public, blessent délibérément certaines consciences. Souvent ce sont des femmes aux formes proéminentes et protubérantes, à moitié nues ou très légèrement habillées qu’on exhibe en train de mimer des gestes érotiques. Très souvent c’est sur un lit, un canapé, dans les escaliers ou dans les couloirs des hôtels. Manque criant d’inspiration car tous ces clips finissent par se ressembler.

 

Bien sûr que le phénomène n’est pas nouveau.  Rappelez-vous  de : « etutana yango na yango », « ba mama bopesa sima, ba papa ba beta tonga », «  tokolia bitabe na poso », « tokolongola sachet te » et tout récemment « ba angelu ba meli supu », etc. Et Koffi Olomide n’est pas le seul. Même si on n’a repris que les extraits de ses chansons dans ce papier. On peut également jeter un regard inquisiteur sur   Werrason, Fally Ipupa, Ferré et Bozi dans le lot. Bon nombre d’artistes excellent dans ce genre musical qui, peut être qualifié de pornographique. Ferré Gola vient de reprendre dans son nouvel opus « Qui est derrière toi ? » un passage qui laisse tout le monde pantois : « monoko na yo ya pamba na mbeto osalaka rien, monoko na yo ya pamba na chambre osalaka rien ».Allez-y comprendre quelque chose. La solution pour prétendre éradiquer ce fléau  peut paraître simple en classant ces chansons et clips X  dans le réservoir des œuvres interdites  aux moins de 18 ans.

 

Nos artistes musiciens doivent comprendre qu’au lieu de  ne s’adonner qu’à la dépravation  des mœurs et  à la désorientation de toute une génération, ils devront plutôt savoir moraliser la société en prônant des valeurs positives. Pourquoi ne pas suivre l’exemple de la chanson « Zamba » pour exalter la nature ou « Sofele » des frères  Soki pour moraliser les conducteurs »,  « Pourquoi la guerre ? » de Super K Kiesse Man et les exemples sont légion.

Nos musiciens  sont   des  gens qui commercialisent de la  foutaise  en s’appuyant notamment sur leurs réseaux relationnelles. La République Démocratique du Congo marche à reculon…

 Herman Bangi Bayo (AEM) Commenté par Kingunza Kikim Afri

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article