Fifi Santima, au four et au moulin

Publié le par Kingunza Kikim Afri

Le mois de mars 2010  a été très bénéfique pour l’artiste-musicienne Fifi Santima , The Queen of afro-techno. Active, cette chanteuse qui fait la différence puisque apportant un autre courant à la musique contemporaine, a été, au courant de ce mois de mars, au four et au moulin.

Outre sa production réussie du 8mars dernier à la Fikin, à l’occasion de la journée internationale de la femme, elle compte à son actif un autres concerts bien ancrés : à Ibiza-bar dans la commune de la Gombe.

Toutes ces productions ont attiré un monde incommensurable restituant ainsi la dimension internationale de la star.

On retiendra aussi que de nombreux prix de mérite sont venus couronner le parcours de Fifi Santima qui a été plébiscitée par deux fois au courant de ce mois. D’abord par l’Asbl « Vision International Agency » qui, le vendredi 19 mars 2010, dans le somptueux cadre de l’auberge « Faden House » dans la commune de la Gombe, lui a décerné un diplôme de Mérite artistique ensuite le samedi 20 mars c’était autour de l’Association des Journalistes Politiques du Congo, A.J.P.CO., en sigle, de lui donner un diplôme d’honneur, d’excellence et de mérite civique. La cérémonie s’est déroulée en la Résidence 165 sur le boulevard du 30 juin à la Gombe.

Saisissant la balle au bond, nous avons recueilli, à chaud, les impressions de la chanteuse qui a bien voulu parler de son évolution artistique. Quelques invités ont aussi donné leurs avis. Suivez :

Avenir Détente : Fifi Santima, pour la unième fois nous assistons à une remise de diplôme dont tu es la bénéficiaire, quelle signification donnes-tu à tous ces prix qui te sont décernés ?

Fifi Santima : Merci, je pense que c’est le résultat du bon travail que je fais. C’est le résultat du nouveau son que j’ai apporté dans la musique congolaise. Quelque chose de différente qu’est l’afro techno. Je pense que c’est à cause de ce nouveau rythme et pour un travail bien fait que toutes les agences ont les yeux braqués sur moi. Donc, il y a pas sorcier, il y a pas de magie là dedans.

A.D. : Et pourtant dans le cercle, il y a plusieurs artistes, pourquoi toutes ces agences n’ont des yeux que sur toi ? Quel est ton secret ?

F.S. : Mon secret, c’est tout simplement le souci de l’innovation. J’avais nourri le souci d’apporter un nouveau rythme à la musique congolaise qui est de l’afro techno. Je n’avais pas voulu faire comme les autres. Je voulais ajouter un plus à notre musique. Je ne pense pas que c’est la même agence qui prime Fifi Santima toutes les années. Le cas de celle d’aujourd’hui c’est une agence que je ne connais même pas. Un coup  de téléphone que je reçois suffit pour m’édifier et lorsqu’on me dit « Fifi Santima, par rapport au travail que vous avez abattu, et après sondage, nous vous décernons un diplôme de mérite ». Voilà…

A.D. : Si ce n’est un secret de polichinelle, c’est le quantième diplôme de mérite que tu reçois aujourd’hui ?

F.S. : Depuis que j’ai commencé en 2007, c’est mon quatrième diplôme.

Là, notre confrère Anatole qui est l’attaché de presse de Fifi Santima prend la parole pour dire : « J’ai rattrapé le groupe « Hakuna Matata » en cours. Et l’année où je le rejoins, je savais qu’il y avait un prix autour de la femme mais, pour répondre à votre question, Fifi Santima est mieux placée pour le faire.

F.S. : Voilà, le premier prix que j’avais reçu en 2008, c’était « Congo ya sika »,  et la même année, j’avais reçu le deuxième trophée «Prix de l’innovation » parce qu’avec afro techno, je venais d’apporter une innovation à la musique congolaise. Le 3ème prix c’était « Bibi wa Congo » en 2009 pour récompenser les femmes qui ont rayonné en 2009.

Bahia Narcisse (Attaché de presse de l'artiste):   S’il y a encore à dire par rapport à ses mérites, Fifi Santima  est une artiste qui apporte du neuf dans la musique congolaise. Car, depuis une cinquantaine d’années, la Rd Congo n’avait qu’un seul style de musique : la rumba.  C’est vrai qu’on a un peu vu du soukouss, du ndombolo et jamais on avait de l’afro techno au Congo. Elle innove avec ce nouveau genre, un nouveau souffle, un nouveau style que tous les congolais pourront écouter avec beaucoup de plaisir et c’est très dansant. A l’intérieur, il y a la sonorité africaine qui vous permette de danser avec un peu du coté européen à travers la techno.
Au-delà, il faudra noter que Fifi Santima est une star qui perce. Atout au long de l’année 2009, elle a fait plusieurs aller et retour ainsi que beaucoup de scènes, notamment au Brésil où elle a été dernièrement. Elle a aussi fait des grandes émissions radiophoniques sur Rfi avec le célébrissime Claudy Sia. A ne pas oublier qu’elle a fait le générique d’Africa Star qui est une grande compétition qui réunie 14 états africains. Donc, en un mot il faut dire que c’est un grand travail qu’elle est en train d’abattre sur le terrain grâce à son équipe, et c’est surtout grâce aux fans, aux personnes qui apprécient sa musique vers qui les journalistes sont allés posés des questions grâce auxquelles , elle a obtenu ce prix. Bref, elle fait la différence entre tout ce qui existe présentement en terme  d’artistes féminins que Fifi Santima est arrivée à donner autre chose. C’est à encourager, on doit lui demander d’aller de l’avant…

A.D. : Quelle sera la réaction de Fifi Santima lorsqu’une autre artiste s’adonnerait à faire l’afro techno ?

F.S. : Ce sera une fierté. Je ne pourrais nullement réagir en mal. Ce sera un grand plaisir d’autant plus que ceux qui font de la  rumba aujourd’hui ne sont pas créateurs de ce style. Quelqu’un a commencé, les autres ont suivi. J’invite à cet effet tous ceux qui militent pour le développement de notre culture de soutenir l’afro techno qui est le rythme de la différence. (A suivre)

Propos recueillis par Kingunza Kikim Afri
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