Dans une interview exclusive à "L'Avenir Détente": Henrica Mboma le Grand Croco précise:"Si la Soneca jouait correctement son rôle, je serai le plus heureux musicien de la Rd Congo"

Publié le par Kingunza Kikim Afri

 

Henrica Mboma Le Grand Croco, est un artiste musicien qu’on ne présente plus. Son nom est inscrit en lettres d’or dans le monde d’Orphée où il est entré par la grande porte.

Créateur des danses qui ont fait fureur et continue à faire des émules en Afrique, le fondateur de l’orchestre « Inter Africa Musica HB », est un homme qui ne recule nullement devant des obstacles. Quoi qu’il en coûte, il arrive toujours à franchir des barrières qui se dressent sur sa route et de rouler la tête haute en véritable conquistador.

Généreux, il a bien voulu nous accorder l’interview que nous publions ci-dessous.

 

Avenir Détente : L’opinion croit que vous êtes fatigué et que vous faites trop de bruits autour de votre disque qui, depuis de nombreuses années, n’est jamais sorti sur le marché pour prouver de quoi vous êtes capable. Vous êtes classé dans la catégorie de ceux qui annoncent avec pompe la sortie de leurs albums et qui, malheureusement, tardent à venir. Que dites-vous ?

 

Henrica Mboma : En tout cas, je vous réponds sans peur d’être contredit que je ne suis pas ce genre de personnes qui sont pressées dans la vie et dont vous faites mention dans votre question. Je sais que chaque chose a son temps et je sais aussi que j’ai pris un temps relativement long pour mûrir mon album.

Comprenez que c’est un travail d’esprit, une œuvre que je vais mettre pendant de nombreuses années à la portée du public. De ce fait, il faudra que cela soit d’une bonne qualité afin que ce même public puisse lui réserver un accueil chaleureux.

Je m’empresse de vous faire savoir que si certains leaders retardent  la sortie de leurs albums, eux-mêmes connaissent le pourquoi de cette attitude qui n’a rien à voir avec le travail que je suis en train d’abattre au studio. Le maxi single « Comment tu t’appelles ? » est une œuvre hypertonique. Une fois lancée dans les bacs, elle va se faire parler d’elle.

 

A.D. : Combien de titres renferme le maxi single « Comment tu t’appelles ? »

 

H.M. : Cet opus va comporter 5 titres dont 2 Génériques (de l’orchestre et de la Skol ) ainsi que les chansons « Lusala », « James Charly » et «  Edja ole, Etawale » (une œuvre de la world music).

 

A.D. : Va-t-il renfermer de nouveaux cris où sera-t-il versé dans la monotonie où sont plongées la plupart des œuvres que concoctent présentement nos artistes musiciens ?

 

H.M. : Ces artistes musiciens dont vous faites allusion sont tous sans exception aucune, des copistes. Ils ne créent rien et ne se contentent que des œuvres d’autrui dont ils trichent les mélodies ainsi que toutes la substances, oubliant par le fait même que ce sont des résultats de mes recherche qu’ils exploitent sans me récompenser.

Toutefois, en tant que créateur des danses, je vous annonce que le maxi single « Comment tu t’appelles ? » va apporter un nouveau vent à la musique congolaise à travers une nouvelle danse baptisée « Mfwenga mfwenge »

C’est vous dire que mon œuvre, une fois lancée sur le marché, va donner une autre coloration à notre musique en ce sens que nous allons casser le monotonie dans laquelle sont versées la majorité des œuvres produites par des artistes congolais.

 

A.D. : Vous dites bien que les autres sont des copistes. Dites-nous un peu vous qui êtes le créateur des danses et l’initiateur des cris d’animation, quel souvenir gardez-vous de votre travail d’esprit ?

 

H.M. : En tout cas là, je me dois de vous dire que dans l’optique congolais, il est vraiment difficile que je puisse vous parler de souvenir dans le cadre de mon travail d’esprit. Je suis artiste musicien, membre de la Soneca affilié sous le n° 83.3887/97, le 10 décembre 1997. J’ajouterai en précisant que si la Sonéca jouait correctement son rôle, je serai le musicien le plus heureux de la Rd Congo par rapport à mon travail exploité par les autres. Car, je ne serai pas complet si je ne vous disais pas que la quasi-totalité de cris et danses qui font fureur tant ici chez nous que partout en Afrique subsaharienne, sont mes œuvres. Et je n’en tire aucun bénéfice.

 

A.D. : Qu’attendez-vous alors du pouvoir pour rentrer dans vos droits ?

 

H.M. : Je crois qu’avec la liquidation imminente de la « Soneca » et l’implantation d’une nouvelle structure appelée « Office National des Droits d’Auteurs », Onada en sigle, les artistes musiciens congolais pourraient jouir pleinement et correctement de leurs droits. Lesquels sont actuellement détournés pour des raisons inexplicables et ne contribuent qu’à remplir les poches de ceux qui ne participent pas au développement de notre pays. Dommage !

 

A.D. : Vous êtes cadre à « Kin Express Services », comment parvenez-vous à  concilier vos deux fonctions, celle du musicien et celle de coordonnateur d’entreprise ?

 

H.M. : J’ai la musique dans le sang et ne saurais m’en passer. Cependant, en tant que cadre d’entreprise, je sais repartir mon temps par rapport au volume de mon travail quotidien. Cela ne dérange à rien mes deux occupations. Et mon patron, l’Honorable Jean Marie Molato, ne me reproche rien d’autant plus que je remplis correctement les tâches qui me sont révolues à « Kin Express Services ». Voilà.

 

A.D. : Le public voudrait vous voir sur scène à travers la ville de Kinshasa. Car, on a l’impression que vous carburez plus dans le district de la Tshangu qu’ailleurs. Qu’en dites-vous ?

 

H.M. : (Rire) « Inter Africa Musica HB » n’est pas seulement un orchestre pour le district de la Tshangu. Pour preuve, avec mes musiciens, nous nous sommes déjà produits à plusieurs reprises à Lemba, à la Fikin, au Camp Luka dans la commune de Ngaliema, à Ngaba, au Stade des Martyrs, à Matete, à la Gombe… Ceci pour vous dire que mon groupe a dépassé les limites sous-régionales pour devenir un groupe de dimension nationale. D’ailleurs, tout de suite après la sortie de mon maxi single, nous entreprenons une tournée promotionnelle dans la province du Bas Congo. Il est aussi fort possible que nous nous rendions à Soyo et à Cafunfo en Angola…

 

A.D. : Pourquoi avez-vous fait recours à Do Akongo pour l’arrangement de votre opus au studio ?

 

H.M. : La musique est une complémentarité. Do Akongo est un grand arrangeur qui a prouvé ses talents partout où il a évolué, c’est pourquoi je l’ai approché afin qu’il puisse aussi apporter un plus à l’œuvre que je suis en train de réaliser.

Franchement parlant, je n’oublierai jamais son apport dans la réussite de mon œuvre. C’est un génie.

 

A.D. : Avez-vous un mot de la fin ?

 

H.M. : Je demande à tous mes fans de me faire confiance, bientôt leur maxi single va être lancé sur le marché. Henrica Mboma d’hier est égal à celui d’aujourd’hui toujours accueillant et toujours ouvert.

Dans « Comment tu t’appelles ? », une question que je pose au public d’autant plus que moi je m’appelle Henrica Mboma Dipasa le Grand Croco, je propose à mes fans autant de chaleur comme ils n’en ont jamais senti. De belles mélodies que je leur propose moulées dans une belle musique ne laissera personne indifférente. Même les cardiaques seront bien servis.

Propos recueillis pas Kingunza Kikim Afri

  

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